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Peut-on partager sa moto comme on partagerait une voiture en covoiturage ?

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De nos jours, la mobilité partagée et plus précisément le covoiturage a le vent en poupe. Ce principe peut également être appliqué aux motards grâce au "comoturage", un néologisme déposé à l'INPIT dont le principe est similaire à celui du "covoiturage" et qui peut désigner le fait de partager sa moto pour aller d'un point A à un point B. Éclairage.

Ils s’appellent, Comoturage.com, Weev ou bien encore BeeRide, ces sites Internet et applications mobiles, proposent aux motards de partager leur deux roues le temps d’un trajet. Que dit la législation ? Qu’en est-il lorsqu’on s’intéresse à la responsabilité civile du conducteur en cas d’accident ? Voyons en détail ce qui découle de l’essor d’une telle pratique.

Pourquoi partager sa moto avec un passager ?

Depuis que les 2 roues existent, ils ont de tous temps été lestés de bagages ou d’un deuxième passager. En Provence c’est le terme « Chaler » qui est utilisé depuis longtemps pour désigner cette pratique qui consiste à faire monter une personne derrière le chauffeur. Elle a de tout temps été utilisée par les enfants ou les couples pour se déplacer à deux sur un seul vélo ou bien encore en scooter ou à moto petite cylindrée par les adolescents souhaitant transporter avec eu un ami.

Le terme « comoturage » a été déposé par le créateur du site comoturage.com « qui met en relation des motards et des passagers souhaitant partager un trajet, à la manière de BlaBlaCar... ». Lancée en 2016, cette plateforme sera rapidement suivie par d’autres comme Weev ou BeeRide. C’est la version moderne et « marchandisée » d’une proposition de service vieille comme la moto !

Ce mode de transport sera donc choisi lorsque vous souhaitez avoir une certaine rapidité de transport dans le cadre (la plupart du temps) de ce qui est nommé le dernier kilomètre, ou bien encore sur des trajets courts. L’avantage de la moto en ville prend ici tout sont intérêt s’il est opposé aux autres moyens de transports accessibles en ville que sont le bus, le métro, le tram ou la voiture.

Quels sont les risques et les enjeux ?

Pour le conducteur, prendre un passager induit une responsabilité certaine, il faut donc qu’il y trouve un intérêt. Comme dans le cas du covoiturage, ce mode de « moto partage » conviendra à celles et ceux qui veulent diminuer leurs coûts de transport et/ou diminuer leur impact carbone en le divisant par deux grâce à un passager.

Pour le passager, comme évoqué précédemment, cela lui permettra de gagner de temps, en utilisant un mode de transport plus agile que l’automobile et pour un coût souvent moindre. Attention tout de même pour celles et ceux qui ne seraient pas à l’aise avec l’idée, mieux vaut passer votre chemin. Prendre une moto n’est pas aussi anodin que monter dans une voiture et il faut donc prendre des précaution.

Quelles sont les obligations légales et morales ?

Elles sont les mêmes que lorsque vous transportez un passager en 2 roues à savoir :

  • Être autorisé au transport d’un passager (case S1 de la carte grise),
  • Disposer d’une assurance couvrant les risques pour le conducteur, le passager et tout autre tiers,
  • Avoir un véhicule équipé d’une selle biplace, de deux repose-pieds et de poignées de maintien pour le passager,
  • Le port du casque homologué et adapté à la morphologie est obligatoire pour le conducteur et le passager,
  • Porter des gants homologués (obligation depuis 2016),
  • Porter des vêtements adaptés pour diminuer les risques de blessure en cas de chute.

A ces obligations légales s’ajoutent des précautions à prendre :

  • Informer le passager des règles à respecter étant donné qu’un passager peut influencer la tenue de route de la moto :
    • Assise au plus près du conducteur,
    • Accompagner les mouvements du conducteur dans les courbes,
    • Garder les pieds au repose pieds et ne jamais les poser au sol.
  • Ajuster votre conduite en fonction de l’aisance du passager (vitesse, prise des virages, etc.),
  • Vérifier que l’installation du passager répond aux normes de sécurité.

Ajoutons à cela, même si ce n'est pas une obligation, que vous pouvez améliorer le confort du passager avec des accessoires. Par exemple : housse de selle, tablier, pantalon de pluie, top case et dosseret moto. De quoi placer votre passager dans une situation confortable, pouvoir stocker ses éventuels bagages et le protéger des intempéries. Des petites attentions qui ajouteront un vrai plus à votre comoturage.